Arrêtons la transformation de l’école en entreprise
Saperi. In assenza di un grande collettore politico prevalgono le specializzazioni, manca il dialogo tra i saperi e la frammentazione blocca le potenzialità del pensiero critico. Una parziale cartografia degli studiosi italiani di varie discipline
Cultura, Saperi, Università, Dialogo
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Arrêtons la transformation de l’école en entreprise

Pubblichiamo il nostro appello per fermare la trasformazione della scuola in impresa, apparso in traduzione francese sul Journal de MAUSS – Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales.

L’école italienne a besoin de plus de ressources pour sécuriser les bâtiments qui accueillent nos enfants, de services plus avancés, pour récupérer l’évasion qui donne tant de marginalité aux jeunes, parfois au crime. L’école italienne a besoin d’un enrichissement des programmes disciplinaires, de leur coopération plus avancée et originale, de nouvelles relations entre enseignants et étudiants, de nouvelles manières d’enseigner, capables de transformer la classe en une communauté d’étude et de dialogue.

L’école italienne doit former des filles et des garçons émotionnellement et psychologiquement équilibrés, culturellement riches, conscients des problèmes de la planète, dotés d’un regard critique sur la société aujourd’hui engloutie dans une bulle publicitaire. Mais qui décide de la destinée de notre école est sourde à ces besoins indispensables du présent et du futur. Il exige de nos enfants – par exemple avec l’“alternance école-travail” – un apprentissage pour un emploi qu’ils ne trouveront pas, des compétences pour des tâches qui seront rendues obsolètes par une innovation technologique incessante.

Eh bien, à partir de juin prochain, les enseignants des écoles primaires et secondaires devront certifier les compétences de leurs élèves, en utilisant les nouveaux modèles nationaux préparés par le ministère de l’Éducation.

Pour les élèves des écoles primaires et secondaires, la fiche de certification contiendra une partie dédiée à 8 « compétences européennes » rédigées par leurs enseignants et une partie par INVALSI.

Pour les élèves de l’enseignement primaire, la fiche de certification des huit compétences européennes concerne également celle intitulée « esprit d’initiative et esprit d’entreprise » qui, en Italie, est devenue simplement « esprit d’initiative », tout en gardant en note la référence originale à l’entrepreneurship, l’esprit d’entreprise.

Les conseils de classe des différentes écoles du Pays devront travailler pour « tester » la capacité de « réaliser des projets », être « proactifs » capables de « prendre des risques », « assumer leurs responsabilités » dès le plus jeune âge.

Difficile à croire, mais c’est vrai : les institutions européennes demandent aux enseignants de faire violence à nos enfants, de les façonner dans une phase très délicate de leur formation affective et spirituelle, les incitant à la compétition, à la réalisation des choses, à l’initiative “risquée”. Ce serait un rire à l’énormité de cette réclamation. Mais il fait maintenant partie d’une dense cage d’impératifs à auxquels l’école est soumise, devenue un lieu d’obéissance aux commandements ministériels. Après des années de papotages sur l’autonomie, la liberté de choix et toutes les chimères de la littérature néolibérale, il est évident que l’école est soumise à un projet de centralisme néototalitaire. Un plan de haut en bas visant à soulager la liberté des enseignants, les obligeant à subordonner des tâches aux intérêts à courte vue du capitalisme actuel.

Pas à pas, l’école cesse d’être le projet éducatif d’une communauté nationale pour devenir le lieu où se reproduit un type d’individu, l’homme économique obsédé par des fins productives.

Nous demandons à toutes les forces politiques, intellectuelles, italiennes et européennes de dire non catégoriquement à ces législateurs aveugles, qui veulent transformer l’école en un gigantesque apprentissage sans âme et sans avenir.

Anna Angelucci, Rossella Latempa, Piero Bevilacqua, Alberto Asor Rosa, Salvatore Settis, Ilaria Agostini, Serge Latouche (Università Paris-Sud), Enzo Scandurra, Tomaso Montanari, S. Douglas Olson (University of Minnesota), Rafael J. Gallé Cejudo (Universidad de Cádiz), Paolo Favilli, Tonino Perna, Ignazio Masulli, Lina Scalisi, John Dickie (Universiity College, London), Carlos J. Hernando Sanchez (Universidad de Valladolid), Adolfo Carrasco Martinez (Universidad de Valladolid), Francesco Benigno, Tiziana Drago, Piero Totaro, José Antonio Guillen Berrendero (Università Rey Juan Carlos, Madrid), Gianni Vacchelli, Manfredi Merluzzi, Elisa Novi Chavarria, Lavinia Gazzé, Cinzia Recca, Carlo Bitossi, Stefania de Vincentis, Giorgio Inglese, Marta Petrusewicz, Luigi Vavalà, Cristina Lavinio, Armando Vitale, Lucinia Speciale, Giuseppe Aragno, Alberto Ziparo, Francesco Santopolo, Battista Sangineto, Piero Caprari, Giuseppe Saponaro, Franco Toscani, Franco Novelli, Velio Abati, Carla Maria Amici, Gregorio De Paola, Laura Marchetti, Francesco Trane, Fabio Bentivoglio, Franco Blandi, Amalia Collisani, Rossano Pazzagli, Ugo M. Olivieri, Giovanni Carosotti, Francesco Cioffi, Lidia Decandia, Andrea Battinelli, Alessandro Bianchi, Dario Bevilacqua, Graziella Tonon, Giancarlo Consonni, Mario Fiorentini

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